LES LYINGS

– la paix au cœur de la souffrance –

Le lying (de l’anglais : être allongé) est une pratique spécifique à la voie de Swâmi Prajnânpad. Il l’a créée et développée avant la seconde guerre mondiale avec ses premiers disciples indiens, pour leur permettre de lever les obstacles émotionnels inconscients à une acceptation pleine et entière.

Le lying est donc une modalité particulière de la pratique centrale de son enseignement : accepter ce qui est, tel que c’est. Ce n’est pas une technique ni une forme de psychothérapie. Il ne peut être détaché, sans perdre son essence, du contexte de l’enseignement dont il représente une facette particulière.

Il se définit avant tout par une intention, un état d’esprit : s’ouvrir sans restriction à ce qu’on ressent, pour accepter inconditionnellement ce qui en nous est trop douloureux et que nous vivons comme insupportable, inacceptable. À ce titre, le lying apporte une aide précieuse et souvent irremplaçable dans l’apprentissage du processus d’acceptation, car il engage tout notre être, tête cœur et corps. Il nous ouvre l’accès à des refus profondément enfouis dans l’inconscient qui nous empêchent, en souterrain, d’accepter certaines situations, parce qu’elles viennent réveiller des blessures anciennes et profondes.

On peut le considérer comme une forme de méditation : c’est en pleine conscience et délibérément qu’on s’ouvre à la douleur émotionnelle (Intérieurement activement passif de Swami Prajnanpad). C’est ce choix de « sauter dans les flammes de l’enfer là où elles sont les plus hautes » (comme le disait Arnaud) qui permet une expérience essentielle : découvrir qu’au moment où l’acceptation devient totale, inconditionnelle, la souffrance disparaît. L’ego ne résiste plus, le cœur est ouvert, c’est la Paix.

Le lying se pratique lors de retraites d’une ou plusieurs semaines auprès d’élèves anciens d’Arnaud qui les a autorisés à cela.

Ce qui fait la qualité d’un lying, c’est, avant tout, l’attitude intérieure et l’engagement sur cette voie spirituelle, de la personne et de celui qui l’accompagne, et non des aspects techniques.

Malheureusement, nous savons que des personnes qui n’ont rencontré Arnaud ou Denise Desjardins qu’occasionnellement ou qui ont parfois seulement lu leurs livres, proposent le lying, éventuellement parmi d’autres techniques, ou même des « formations » au lying, ce qui trahit totalement l’esprit de cette démarche.